Comme prévu la soirée débutait par les réserves déposées par Me Decker,
vice-président du TFC concernant la participation de Faryd Mondragon.
Avec un tel acharnement de l’avocat toulousain, un de ses célèbres confrères
marseillais pourrait rapidement en prendre ombrage ! Mais à bonne distance
des prétoires et bien loin des feux de la rampe où certains excellent, c’est
bien sur le terrain que Toulouse et Marseille s’affrontent ce soir avec Metz
et Bastia en juges de paix. Une victoire marseillaise condamnerait en effet le
TFC, et cela même en cas de victoire des hommes de Nouzaret. Côté messin, on
espère bien évidemment une quatrième victoire d’affilée.
Dès le début de la rencontre, les hommes de Robert Nouzaret dominent
territorialement, mais sans se montrer véritablement dangereux. Trop maladroits
balle au pied ils ne peuvent convertir leurs maigres occasions. La seule
occasion dangereuse étant une mésentente Mondragon – Proment sur une tête
de ce dernier (14ème).
Les Grenats, nettement plus dangereux grâce à des contre attaques tranchantes,
laissent passer les vagues « violettes » et ouvrent logiquement le
score à la 27e minute : Toyes effectue une percée du milieu du terrain,
Jager frappe en force, Revault ne peut que repousser, et Baticle opportuniste,
mais surtout très bien placé, n'a plus qu'à pousser la balle dans le but vide
à l'occasion de son 300e match en D1. Et de 14 pour le meilleur buteur français
de championnat ! Ce but semble sonner le glas des derniers espoirs téfécistes !
(0-1, 27ème).
L’étau messin se resserre, Toulouse commet beaucoup trop de fautes techniques
et se perd sur les flancs de la défense messine sans se montrer véritablement
dangereux.
En seconde période, la rencontre change de visage avec l'entrée en jeu de
Courtois et Congo, qui sonnent la révolte toulousaine. Metz recule avec ce
nouveau dispositif mis en place par Nouzaret : trois attaquants de pointe
(Dieuze, Congo, Bonilla) dans l’axe et des rushs incessants dans la surface
messine. Metz un peu timoré encaisse un premier but de la tête de Baldé,
excellent ce soir, sur un corner de Courtois (1-1, 52ème). Cela a le
don de galvaniser l'équipe toulousaine soudain euphorique. Mondragon retarde
l’échéance une première fois et réalise un exploit au pied devant son
compatriote Bonilla (58ème), mais un nouveau centre de Courtois,
repris de la tête par Congo (63ème 1-1) en pleine lucarne permet
aux Toulousains de prendre l’avantage. Et Metz dans tout cela ? Les réactions
sont timides, mais parfois dangereuses, à l’image de Jager lancé par Meyrieu
(65ème) est devancé d’un rien par Revault qui a bien anticipé.
La rentrée du quatrième colombien de la soirée (Moreno côté messin) n’y
change rien, Toulouse ne lâche rien ! Le Stadium pousse enfin son équipe
et délaisse ses copieux sifflets à l’encontre de Mondragon, ce qui est bien
plus digne et efficace quand on se dit amoureux du football ! Bonilla
manque même d’aggraver le score à la 84ème minute, en frappant
en force dans un angle fermé sur
Mondragon alors que Congo semblait mieux placé au second poteau !
Malgré une piètre première mi-temps, les joueurs Toulousains ont remporté
une belle victoire pour l’honneur, hélas insuffisante pour assurer
sportivement leur maintien, l’OM l’ayant emporté au Stade Vélodrome.
Toulouse FC :
Revault, Jau, Baldé (cap.), Prunier, Jambay (Congo, 46’), Cascini, Romero,
Moreau (Carotti, 78’), Pedros (Courtois, 46’), Bonilla, Dieuze.
Entraîneur: Robert Nouzaret.
FC Metz :
Mondragon, Meyrieu, Régis, Toyes, Pierre (Bastien 46’), Gaillot (cap.), Van
Handenhoven (Moreno, 78’), Espartero, Proment, Baticle, Jager.
Entraîneur: Albert Cartier