Metz - Clermont, je réserve ma place

Carrasso répond à vos questions

Cette semaine, l’équipe du fcmetz.com vous a donné la possibilité d’interroger Johann Carrasso. Vous avez été nombreux à solliciter le gardien messin. Découvrez sans plus attendre les réponses du portier grenat aux questions sélectionnées.
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Que connaissiez-vous du FC Metz avant de rejoindre ce club ?

Johann Carrasso : « Je savais que de grands noms étaient passés par-là, je pense notamment à des joueurs comme Robert Pires. Je me rappelle surtout la belle époque du FC Metz. Mais j’ai aussi un souvenir qui m’a beaucoup marqué lorsque je jouais à Montpellier. Nous étions venus à Metz en championnat et l’ambiance était à son comble. Le Stade Saint-Symphorien a un vrai potentiel sonore, même s’il faut dire aussi que ce soir-là nous n’avions pas beaucoup vu le ballon puisque Metz nous avait battus 3-1. »

Vous avez déjà joué une saison pleine en Ligue 2 avec Montpellier et vous appartenez à un club de Ligue 1. Mais vous avez  tout de même accepté d’être prêté en National au FC Metz. Pourquoi ?

J. C. : « Le club m’a contacté au début du mercato et à cette période je ne croulais pas sous les propositions. J’ai pris le temps de la réflexion et j’ai donné mon accord au FC Metz car j’ai préféré ne pas prendre de risque. J’ai eu envie de tenter une nouvelle aventure et je ne le regrette vraiment pas aujourd’hui. »

Quels étaient vos objectifs personnels en venant à Metz ?

J. C. : « Je voulais avoir du temps de jeu. J’ai quitté le Stade Rennais avec tout ce que cela implique, les deux divisions d’écart ou encore un salaire plus bas, car j’avais vraiment besoin de jouer. »

Comment jugez-vous votre première partie de saison ?

J. C. : « Je pense qu’elle est plutôt bonne, c’est aussi le cas pour le groupe d’une manière générale. Nous avons fait un début de saison très correct même si la fin de la première partie du championnat a été plus difficile.  »

Le FC Metz est une équipe attendue par ses adversaires cette saison. Est-ce que cela vous rajoute une pression supplémentaire ?

J. C. : « Oui, nous avons forcément plus de pression. Nos adversaires se préparent peut-être un peu plus que pour les autres matches quand ils reçoivent le FC Metz. En tout cas ils ne nous donnent rien, nous devons tout aller chercher. »

Comment trouvez-vous le public grenat ?

J. C. : « Les supporters sont au top ! Lorsque l’on voit qu’à l’occasion de plusieurs matches en National on peut avoir entre huit et dix mille spectateurs, cela prouve que Metz est vraiment une ville de football. Je n’ai malheureusement pas connu le Stade Saint-Symphorien plein mais il paraît que c’est impressionnant. »

C’est la deuxième saison que vous êtes prêté par Rennes. Si Metz remonte en Ligue 2 en fin de saison, seriez-vous prêt à signer un contrat en Lorraine ?

J. C. : « C’est vrai que cela fait trois ans que je change chaque saison de club.  Evidemment, j’aimerais m’inscrire dans la durée quelque part et me poser. Si l’on remplit l’objectif de remontée, cela m’intéresserait de prolonger l’aventure en Lorraine mais c’est une décision qui ne dépend pas que de moi. Elle implique aussi le FC Metz et le Stade Rennais. En tout cas, je me sens très bien ici et je pense que le groupe peut encore accomplir de belles choses ensemble. »

Regrettez-vous certains choix de carrière ?

J. C. : «  Je ne suis pas du genre à vivre avec des regrets. Chaque aventure, bonne ou mauvaise, m’a apporté un plus, même au Stade Rennais. Je reste persuadé que tout le travail effectué m’apportera forcement de bonnes choses dans le futur. »

Quelles sont, selon vous, les forces et les faiblesses de l'équipe messine ?

J. C. : « Je pense que ce qui fait la force du FC Metz, c’est la fougue de la jeunesse mais aussi l’état d’esprit du groupe. C’est la première saison que je constate une réelle entente entre tous les joueurs, sans la moindre rivalité. Même ceux qui ne sont pas souvent appelés dans le groupe s’impliquent et tout le monde travaille avec acharnement. En ce qui concerne les faiblesses, je pense que le manque de régularité dans les efforts nous a pénalisé lors des derniers matches. »

Et les vôtres ?

J. C. : « Pour ce qui est du terrain, je vais garder tout cela pour moi. En revanche l’une des qualités qui me permet de progresser, c’est la remise en question. J’essaie de juger le plus justement possible mes matches, que mes performances soient bonnes ou mauvaises. En revanche, ce qui me pénalise, c’est le manque d’enchaînement de saisons. Ma blessure à Montpellier m’a coupé dans mon élan, il faut maintenant que je joue deux ou trois saisons pleines consécutivement. »

Comment se passe votre entente avec Christophe Marichez ?

J. C. : « Tout se passe à merveille. Nous avons dû apprendre à nous connaître. Il en sait de plus en plus sur moi. Il voit par exemple maintenant quand il doit me pousser ou au contraire me dire de me relâcher. Je l’apprécie vraiment et je pense c’est peut-être aussi grâce à lui que je suis en période de renouveau. J’ai conscience que je lui dois beaucoup, même si nous avons encore du travail à effectuer. »

Et comment jugez-vous la personnalité d'Albert Cartier ?

J. C. : « C’est une personne très attachante. Il sait dire les choses et faire passer des messages au groupe. Il peut parfois paraître sévère mais nous avons besoin de nous faire ‘rentrer dedans’ par moments. Je pense vraiment que c’est la personne qu’il fallait au club pour qu’il remonte la pente, surtout qu’il est entouré d’un staff très performant. »

De quels joueurs êtes-vous le plus proche ?

J. C. : « A l’extérieur, je passe pas mal de temps avec Kévin Lejeune, Romain Inez et Greg Proment. Mais cette saison, tous les joueurs sont attachants et je suis en conflit avec personne.  »

Suite aux deux matchs de Coupe contre le SC Bastia et l’OGC Nice, quelles principales différences avez-vous remarqué entre ces équipes de Ligue 1 et le FC Metz ?

J. C. : « Les joueurs en Ligue 1 sont plus calmes, surtout dans les dernières passes. La vitesse d’exécution des enchaînements est meilleure, tout comme les qualités techniques de ces joueurs. Mais physiquement et mentalement, je pense que nous n’avons rien à leur envier. »

Y a-t-il une différence importante entre les attaquants du National et ceux des divisions supérieures ?

J. C. : « Dans le Championnat National, les gardiens sont plus exposés ‘au long ballon des dix-huit mètres dans la boîte’ comme on dit dans le jargon footballistique. Dans cette division, cela se joue beaucoup sur des détails ou sur les coups-de-pied arrêtés. Mais je suis vraiment agréablement surpris du niveau et notamment de la rapidité du jeu. Avant de débuter cette saison, je pensais qu’il y aurait moins de rythme dans les matches. »

Pensez-vous que le FC  Metz est capable d’enchaîner deux montées consécutives comme Evian ou Bastia ont pu le faire ?

J. C. : « Je pense qu’il faut avant tout se concentrer sur la remontée en Ligue 2. Cela dit, je serais prétentieux en disant oui et je manquerais d’ambition en répondant non. Seul l’avenir le dira.»

Avez-vous un rituel avant les matches ?

J. C. : « Je ne suis pas vraiment superstitieux mais j’évite de parler durant l’heure qui précède le match. Lorsque je m’extériorise cela ne m’apporte rien de bon et je n’arrive pas vraiment à me concentrer sur la rencontre. »

Quel est votre match de référence ?

J. C. : « Je pense que c’est celui que j’ai joué avec Montpellier à RC Lens en 2008. Nous gagnons 2-0 grâce à deux buts dans les dernières minutes. Ce soir-là, j’ai fait un match plein dans tous les domaines. J’ai été énormément sollicité, toute la palette du gardien y est passée ! Quoi que cette saison, le match de Colmar n’était pas mal non plus ! »

Est-ce que votre frère, gardien des Girondins de Bordeaux, vous donne des conseils ?

J. C. : « On se conseille tous les deux mais lui me guide même pour tout ce qui à trait à la vie courante car il a le rôle du grand frère. Comme moi je peux l’avoir avec notre petit frère. En tout cas, il remplit son rôle à merveille. Même si nous ne pouvons pas nous voir souvent, nous sommes très proches et nous nous appelons régulièrement.»

Est-ce que vous en avez parfois assez que l’on vous compare à Cédric Carrasso ?

J. C. : « Non, cela ne m’agace pas car c’est quelque chose de compréhensible. C’est plutôt rare finalement d’avoir deux frères qui sont tous les deux  joueurs de football professionnels et en plus au même poste. Il ne faut simplement pas oublier que nous avons sept ans d’écart, ce qui représente presque une génération dans le monde du football. Je ne suis pas encore arrivée à l’âge de maturité dans ce milieu alors que lui en est presque à la fin. »

Appréciez-vous la ville de Metz ?

J. C. : « Avant de m’installer ici, je n’avais entendu que du bien sur Metz et je partage ces avis. J’ai fait le choix de vivre en ville, alors je m’y ballade souvent, ne serait-ce que pour déposer ma fille à l’école. Je trouve que c’est vraiment un endroit sympa, surtout en période de fête avec son marché de Noël. J’apprends à découvrir Metz et ses alentours au fur et à mesure. C’est une ville dynamique et il y a aussi plein de choses à faire dans la région d’une manière générale ou dans les pays frontaliers. »

Pour finir, selon vous qui est  le meilleur gardien français actuellement ?

J. C. : « Je pense que c’est Hugo Lloris. Il n’est pas le numéro 1 français pour rien. Sinon, au niveau des gardiens internationaux, pour moi c’est Iker Casillas la référence. »

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