Metz ne voulait pas perdre !

Francis De Taddeo devait composer avec deux absences d'importance.
Celle de Ludovic Obraniak au milieu de terrain. Et celle de Franck Béria
dans son axe défensif, déjà dépeuplé par la blessure longue
durée de Delhommeau. Le technicien lorrain n'a pas pour autant modifié
l'organisation qui a permis au FC Metz de dominer la Ligue 2 jusqu'à
cette 16ème journée. Leoni sur le côté droit, Diop
reprenait son poste habituel, entre Bassong et Delgado, les deux stoppeurs.
Quant à Obraniak, son suppléant se nommait Agouazi.

Comme prévu, Le Havre entamait la rencontre tambour battant. D'entrée,
Christophe Marichez était mis en difficulté par un coup-franc
(11°) puis une frappe du droit (16°) de Lesage. Ce que les Messins avaient
sans doute moins prévu, c'est la durée de cet 'orage' que Francis
De Taddeo comptait encore, en début de seconde période, laisser
passer. Par une volée de Julien François, ils avaient bien tenté
de répliquer (21°). Mais quoi d'autre ? Dans le même temps,
le HAC s'était procuré une pléïade d'occasions. Grâce,
la plupart du temps, au bouillonant Alassane, qui pour son premier match en
L2 a rassuré sur leur potentiel tous les défenseurs de DHR qu'il
a mis en souffrance la saison dernière avec l'AM Neiges (35 buts en 20
matches).

Son maillot floqué du numéro 33 s'est souvent révélé
insaisissable pour les défenseurs mosellans. Mais, comme d'habitude pourrait-on
dire, ceux-ci ont tenu. Grâce à leur gardien parfois, grâce
aux tentatives hors cadre souvent. Ce fut le cas quand Alassane enveloppa une
frappe du droit (22°) et tenta une tête (37°); quand Diop faillit
dévier un centre de Traoré contre son camp (31°); quand ce
même Traoré tenta une byciclette (35°); quand Martot conclut
du gauche un beau mouvement havrais (43°); et quand Traoré manqua
de convertir un excellent service d'Alassane (67°). Autant de tentatives
parfaitement construites restées lettres mortes.

Cela aurait pu causer beaucoup de tort au Havre. En fait, tout s'est joué
à vingt minutes du terme. L'heure ou la malchance a changé de camp. Sur
sa première réelle occasion de la soirée, Metz touchait
en effet la transversale par Agouazi sur un service de Gueye (69°). Un signe.
Quelques minutes plus tard, Alassane, l'homme du match, finissait d'inverser
la tendance. D'un plongeon qui aurait pu lui couter un second avertissement,
il obtînt un penalty qu'on pensait salvateur pour Le Havre. Lesage le
transformait deux fois, puisque Monsieur Gregoire décida de lui faire
retirer (1-0, 78°). Mais Metz n'était pas décidé à
redécouvrir le goût de l'injustice. Francis De Taddeo changea son
duo d'attaque. Et sur un coup-franc obtenu par N'Diaye, Cardy trouva au second
poteau le rageur Agouazi qui trompa Mandanda (1-1, 88°).

Alors qu'on pensait les Grenats à terre après l'ouverture du score
havraise, contestable mais cent fois méritée, ils
se sont révoltés pour obtenir un point méritoire. Les Havrais peuvent avoir des regrets. Ils ont fourni une prestation pleine d'enthousiasme et auraient sans doute mérité la victoire. Au lieu de cela, l'écart entre les deux formations reste le même. La bonne affaire pour Metz.