Vendredi dernier, le leader du Championnat de Ligue 2 a concédé un match nul pâlichon (0-0) sur sa pelouse contre Brest. La maigre assistance (3 personnes de plus que face à Amiens, plus mauvaise affluence de la saison) a eu peu d’occasions de se réjouir et l’a signifié, pour une partie, en saluant le spectacle proposé par des sifflets. Le retour de ces manifestations de mécontentement, disparues depuis la saison dernière, n’a pas manqué de susciter l’agacement dans un premier temps. Mais aujourd’hui, Francis De Taddeo relativise : « C’est le fait d’un petit groupe de personnes intransigeantes. Nous n’avons rien à reprocher à la majorité du public. Les deux kops, notamment, ont continué de nous soutenir, ils ont été géniaux. » Les sifflets, malvenus compte tenu de la position du club, viennent sanctionner des carences que le coach messin ne nie pas. Sa formation n’a jamais réussi à déstabiliser le bloc brestois. Elle ne s’est pas non plus montrée dangereuse sur coup de pied arrêté. Et devant son incapacité à passer au sol, elle n’a pas su adapter son jeu aux conditions, cherchant parfois à trop construire alors que la pelouse rendait cette option difficile. « Nous n’avons pas osé jouer long, avoue De Taddeo. Nous sommes en train d’apprendre. Il faut parvenir à passer à un jeu plus direct quand c’est nécessaire. Nous possédons des joueurs de tête qui doivent nous permettre de sauter les lignes. Gueye n’était pas là cette fois, mais cela peut aussi être Agouazi ou Djiba. Ce dernier était d’ailleurs entré en jeu pour cela contre Brest. »
Jeudi, le groupe a retrouvé ses internationaux sénégalais, ramenés par Michel Ettorre de Rouen où ils ont participé à la rencontre Sénégal - Bénin (2-1). Les jeunes gardiens Sissoko (Mali) et Mayebi (Cameroun) seront prochainement de retour de leurs sélections respectives. Sébastien Bassong, qui a joué la première mi-temps de France - Suisse Espoirs (les Bleuets n’ont pas fait de détail en s’imposant 4-0), est rentré dans la matinée et a effectué un petit décrassage en début d'après midi. En revanche, Papiss Cissé et Daniel Gygax n'ont pu prendre part aux deux séances du jour. Le premier, gêné au tendon d'achille, s'est contenté de courir. Le second, qui souffre d'une petite douleur au pied, est resté en salle de musculation.
Jusqu’à lundi, les Messins travailleront sur le plan tactique. Egalement au menu des séances d’entraînement, les phases arrêtées et les centres, qui manquaient cruellement de précision face à Brest. En redevenant efficaces dans ces secteurs de jeu, les Mosellans auront de nouveau la capacité de faire basculer des rencontres aussi fermées que celle-ci. Le programme qui les attend est corsé : un déplacement à Bastia, la réception de Caen puis celle de Dijon. De Taddeo espère mettre à profit ce mois de février pour faire taire les sceptiques, assurant que son vestiaire n’en compte pas. « Nous travaillons toujours de la même façon, dans une bonne ambiance. Est-ce que nous marquons le pas ? Peut-être que nos adversaires réussissent mieux à nous gêner. Nous avons fait trois matches nuls en championnat, ils ne comportent pas que des choses négatives et ne nous enterrent pas. Nous ne méritons donc pas de nous faire descendre, comme nous ne méritions pas d’être à ce point encensés alors que notre avance était à son maximum. »