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Le derby vu par Michel Ettore

Lorsqu’il intègre le club de Strasbourg le 1er janvier 1997, en tant qu’entraîneur des gardiens, Michel Ettore sort de 6 mois de chômage. Il garde de bons souvenirs de l'Alsace et beaucoup d’amis.
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Le derby tant attendu entre Strasbourg et Metz aura lieu ce vendredi au stade de la Meinau. Il sera sans doute l’ultime confrontation des deux formations en Ligue 2. C'est en tout cas ce qu'espèrent les Strasbourgeois.

Michel Ettore a connu les deux clubs et estime qu’ ils sont complètement différents. D’un côté, « Strasbourg est un peu le Marseille de l’Est ». Lors de son passage dans le département du Bas-Rhin, l’entraîneur des gardiens a connu pas moins de 5 coachs différents en seulement 4 ans. D’où le parallèle avec la cité phocéenne, où les jours du coach sont toujours comptés lorsque les victoires ne viennent pas. A Strasbourg aussi, l’obligation de résultats prime souvent sur la construction à long terme. « Aujourd’hui, tempère Ettorre, d’un point de vue extérieur, le club Alsacien semble connaître une certaine stabilité. Avec Jean-Pierre Papin à sa tête, la valse des entraîneurs a apparemment pris fin. »
De l’autre côté, Metz a une approche différente. « Le club est plus populaire ». Et un entraîneur peut durer. Joël Muller en est l’exemple, il a établi un record de longévité dans les années 90 et a été maintenu à son poste tout au de la saison dernière bien que les résultats n’aient pas été au rendez-vous. « Aucun coach ne détient la vérité, mais on considère toujours que les bons, ce sont ceux qui gagnent », note son plus fidèle adjoint.

Vendredi, Michel Ettorre aura l’occasion d’assister à un nouveau derby entre les deux clubs. Ce match est évidemment très particulier pour lui. Avec le Racing, il a connu la victoire en Coupe de la Ligue seulement quelques mois après son arrivée puis la Coupe de France. Inutile de revenir sur son histoire avec le FC Metz... Aujourd’hui, il attend ce derby avec impatience et espère que cette rencontre sera « une fête populaire ». L’entraîneur des gardiens n’a en effet qu’un souhait : que ce match se joue dans un bon état d’esprit. Sans doute cela lui vient-il du temps où il travaillait avec Jacky Ancel à la sécurité des supporters lors des matches à risques, dans les années 90 : « J’aimerais qu’il n’y ait pas de débordements. Même si ce genre de match est chaud, il faut que cela demeure convivial entre les deux camps. Les derbys, ce ne sont jamais des matches normaux car il y a une envie toute particulière. »

Ce ne sont pas les supporters qui diront le contraire. En début d’année, nombreux sont ceux qui cochent sur le calendrier les dates des derbys à ne rater sous aucun prétexte. Pour eux, ce match est une question de fierté. « Ce n’est pas vraiment de la rivalité à proprement dit mais une question d’honneur. Chacun veut défendre sa région, ses couleurs », explique Michel Ettore pour qui un derby n’a rien d’un match comme les autres : « En tant que joueur, un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne ». Ceux-ci sont souvent de très beaux moments de football.
Michel Ettore espère donc pouvoir vivre pleinement trois grands derbys de l'Est la saison prochaine. Contre Strasbourg, Sochaux et Nancy, bien sûr !

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