Metz - Clermont, je réserve ma place

« Une lueur d’espoir »

Dans l’ombre de Wimbée et Agassa depuis le début de la saison, Christophe Marichez est apparu aux lumières de la Ligue 1 ce dimanche. Avec quelques frayeurs et le résultat qu’on connaît. Retour sur cette grande première.
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En football, le malheur des uns fait souvent le bonheur des
autres. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on occupe le poste
si particulier de gardien de but. Recruté, notamment, afin de palier
le départ pour la Coupe d’Afrique du second, Kossi Agassa, Christophe
Marichez a participé à sa première rencontre de la saison
face à Marseille. A 31 ans, l’ancien Niortais perçoit ainsi
la récompense de ses efforts… et de sa patience. « J’ai
un rôle ingrat mais je l’ai accepté dès le début
et même si cela peut paraître paradoxal, je le vis très bien.
Michel Ettorre m’avait dit que le travail finirait par payer. Intégrer
l’équipe sur cette belle victoire est une chance. »

Par définition, la titularisation d’un troisième gardien
ne peut provenir que d’un concours de circonstances. Celui qui a envoyé
Marichez sur le devant de la scène était prévisible. Kossi
Agassa était out, opéré du ménisque ; Grégory
Wimbée en délicatesse avec sa hanche. « Je ne me suis
pas préparé différemment que les semaines précédentes,

tempère Marichez. Je n’ai eu la certitude de jouer que la veille,
après que le staff se soit entretenu avec Greg pour prendre une décision.
»
Le reste, tout le monde l’a vu. Ecoutons sa version.

Christophe, revenons sur votre
premier match officiel en Grenat. Comment vous-êtes vous senti ?

Christophe Marichez : Très à l’aise, même
si c’est surprenant. J’avais une petite appréhension avant
le match mais c’est vite passé. Le public m’a bien aidé
dans ce sens, tout comme mes coéquipiers. Ils m’ont témoigné
de leur confiance, comme s’ils avaient joué plusieurs rencontres
avec moi. Du coup, je n’ai ressenti aucune pression pendant la rencontre.
C’est vrai, il ne s’agit que de mon septième match à
ce niveau. Mais j’ai tout de même trente et un ans, cela m’aide
à relativiser. Je me suis vraiment bien senti au sein de cette équipe.

Racontez-nous vos interventions…

C.M. : Il y a eu cette frappe de Niang déviée
dès les premiers instants de la partie. Puis j’ai eu deux ballons
difficiles. Mais ce n’est pas dû au stress comme j’ai pu l’entendre.
Au contraire, j’ai pêché par manque de concentration. J’ai
cru que ça allait être facile. A ce niveau, ça ne pardonne
pas. Pour autant, je n’ai pas douté un instant, je suis resté
très serein. Je voulais absolument ne pas prendre de but afin de prendre
au moins un point. Avec ce but de Gueye, ce fut encore mieux. Cette victoire
nous donne une lueur d’espoir puisque Troyes est un peu en train de caler
en ce moment.

Le fait qu’il s’agisse
de Marseille a t-il compté pour vous ?

C.M. : Non, j’ai occulté totalement ce fait. J’avais
surtout envie de rendre la confiance qu’on m’avait accordé.
Je ne me suis pas focalisé la dessus. C’est une grosse équipe
et nous allons en rencontrer d’autres, il nous faudra forcément
faire face à l’adversité.

Sentez-vous que cette équipe
commence à avoir une âme ?

C.M. : Cela fait trois ou quatre semaines que nous travaillons
mieux à l’entraînement. Jusque là, les résultats
n’étaient pas au rendez-vous. Mais ce match s’inscrit dans
la continuité de celui réalisé à Auxerre. Le fait
que nous ayons marqué dans les derniers instants démontre que
nous avons retrouvé un état d’esprit. Certes, cela ne suffit
pas à gagner les matches mais c’est déjà une très
bonne chose de pouvoir s’appuyer la dessus. Il faudra aller à Bordeaux
avec la même envie.

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