Metz - Clermont, je réserve ma place

« Se retrousser les manches »

Le forum des supporters aurait pu mieux tomber pour Nasser Ouadah. D’abord gêné d’accueillir des admirateurs en pareille circonstance, le numéro dix a progressivement retrouvé l'éloquence qu’on lui connaît. Morceaux choisis.
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Resteras-tu au FC Metz si le
club est relégué en Ligue 2 ?

Nasser Ouadah : Pour l’instant, je ne veux même
pas me projeter au mois de juin car dans mon esprit, nous allons nous maintenir.
Je n’ai que cela en tête. Une fois la saison terminée, il
sera temps d’en faire le bilan et de faire un choix. Si nous descendons,
j’aurai sans doute ma part de responsabilité. Dans ce cas, pourquoi
ne pas rester afin de me racheter ? Mais aujourd’hui, cette réflexion
n’est pas dans mon esprit. Il faut que chacun se retrousse les manches
et pense au club.

Tu as connu plusieurs entraîneurs
dans ta carrière. Lesquels t’ont marqué ?

N.O. : Actuellement, Joël Muller nous met dans d’excellentes
conditions. Il m’a maintenu sa confiance alors que cela ne marchait pas
pour moi, je l’en remercie. Par le passé, il y a eu Lazlo Bölöni,
pour commencer. Je n’ai jamais remis en cause ses qualités d’entraîneur
mais nous avions des relations d’homme à homme difficiles. Ensuite,
j’ai connu Angel Marcos à Niort, qui m’a relancé en
me donnant beaucoup de liberté. Il me disait ‘si tu ne dribbles
pas, si tu ne frappes pas, si tu ne prends pas de risque, tu iras t’asseoir
en tribune’. J’ai rarement entendu ce genre de discours. Enfin,
à Ajaccio, j’ai rencontré Rolland Courbis. Il m’a
donné un rôle important, des responsabilités. Notre amitié
dépasse le cadre du football, c’est pourquoi j’avais été
le saluer après notre victoire face à l’ACA. Ce qui lui
arrive me touche (ndlr : le forum a eu lieu le jour de l’éviction
du technicien corse). Je suis toutefois persuadé qu’il est encore
capable de réaliser quelque chose de grand et qu’il va rebondir.

Comment vivez-vous cette saison
où les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances
?

N.O. : Nous sommes les premiers à être déçus.
Personnellement, lorsqu’on perd un match, je ne dors pas avant trois ou
quatre heures du matin. Lorsque je rentre dans ma famille, je suis triste. Mes
proches ne peuvent pas être fiers de moi en ce moment. De plus, nous jouons
avec l’avenir de gens au club. Peut-être que certains iront pointer
au chômage si nous descendons. Et même pour nous tous, une relégation
serait néfaste. Les joueurs qui pensent quitter le club auront moins
de contacts. Les jeunes qui espèrent avoir plus de chance de jouer en
Ligue 2 ne connaissent pas ce championnat, qui est rude et délicat. Ce
n’est pas l’idéal pour s’épanouir. Quant à
ceux qui resteront, sans manquer de respect à personne, il est bien moins
excitant de jouer en L2 que d’aller à Lyon ou Marseille.

On a souvent entendu parlé
de frictions entre toi et d’autres joueurs. Qu’en est-il exactement
?

N.O. : Il y a eu des tensions car à un moment donné,
je ne me sentais pas bien sur le rectangle vert. Mais c’était des
histoires de terrain, des moments d’énervement comme cela existe
dans tous les clubs du monde. Ca n’a jamais dépassé la main
courante. Une fois l’entraînement terminé, on passait l’éponge.
Je n’ai de problème avec aucun de mes coéquipiers.

Penses-tu un jour être
entraîneur ?

N.O. : C’est une idée. Avant la saison dernière,
cela ne m’avait pas traversé l’esprit. Mais depuis que Rolland
Courbis m’a fait découvrir l’aspect tactique du football,
je pense que cela me plairait.

Quels ont été le
pire et le meilleur moment de ta carrière ?

N.O. : La période où je suis arrivé en
fin de contrat avec Nancy a été difficile. J’ai d’ailleurs
failli arrêter le football. J’étais prêt à signer
à L’Hôpital en CFA, club que mon frère entraînait.
Je m’étais fait à l’idée de rentrer dans la
vie active. Mais finalement, Niort m’a contacté par l’intermédiaire
d’Angel Marcos. Au début, je ne savais pas trop où j’allais
mais ça s’est finalement bien passé. La première
saison, nous avions manqué de peu l’accession en première
division. Mon meilleur souvenir est peut-être l’année de
la remontée avec Nancy. Je n’ai pas toujours joué mais il
existait une si bonne ambiance dans le groupe que chacun acceptait facilement
de se retrouver sur le banc.

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