la main courante du terrain d’entraînement des Grenats. Marichez
n’a qu'épisodiquement accès à l’équipe réserve
mais c’était convenu dès le départ. L’ancien
Niortais a accepté le défi, soulageant Michel Ettorre, placé
dans l’obligation de trouver un portier capable de remplacer Agassa au
pied levé à chacune de ses sélections. «
Il nous fallait quelqu’un qui pouvait se muer en doublure, explique
le technicien. Pour autant, on ne voulait pas freiner la progression
de Mayebi qui a besoin de temps de jeu en équipe B. Le joueur devait donc être expérimenté et d’accord
pour jouer un minimum de match. Sans compter qu’il n’y avait qu’un
an de contrat sur la table. Dans ces conditions, il était vraiment difficile
de trouver quelqu’un. » Marichez a signé. Et le
pire, c’est que malgré cette délicate position hiérarchique,
son entrain quotidien ne faiblit pas. Pour n’importe quel exercice, il
répond présent. Il lui arrive même d’aller faire le
nombre aux séances de l’équipe réserve…
Un gros bosseur
Si son entraîneur est peu avare en éloges, son confrère
Grégory Wimbée n’est pas en reste. Le titulaire du poste
a un grand respect pour sa ténacité. «
Nous sommes souvent amenés à travailler tous les deux comme
Kossi part régulièrement en sélection,explique le numéro 1.C’est un gros bosseur, son
enthousiasme est le même à chaque entraînement, il nous montre
ses qualités et je peux vous dire qu’on peut faire appel à
lui. Nos relations sont bonnes. Ca me fait également
du bien de côtoyer quelqu’un de ma génération. »
A trente ans, Marichez est, derrière Wimbée, le second plus ancien
de l’effectif messin. C’est pour cette raison que Michel Ettorre
a voulu lui donner le rôle particulier de « grand frère ».
« J’essaie d’apporter un peu de mon vécu, explique
t-il, même si Greg et Kossi ont plus d’expérience
de la Ligue 1. Ensuite, les gardiens formant une grande famille, il s’agit
aussi de s’entraider, de s’encourager. Je dois également
me donner à fond pour essayer de créer une émulation entre
nous. »
Depuis qu’il est arrivé, Marichez n’a joué qu’en
match amical et quelques fois en équipe réserve. Après
cinq saisons pleines passées à Niort, ses week-ends ont radicalement
changé. Un situation à laquelle le joueur essaie de s’adapter.
« Les matches sont la récompense du travail effectué
la semaine, explique t-il. Des fois, quand le week-end arrive,
je sens un manque mais j’essaie de compenser. Je me dis que c’est
un mal pour un bien et je m’en sert pour les entraînements où
j’évacue toute mon énergie. Certes, au niveau des repères,
c’est important de jouer. Mais j’ai trente ans, j’ai davantage
d’expérience et de certitudes qu’à mes débuts.
C’est donc moins difficile pour moi de rentrer dans un match après
une longue absence. Je l’aurais sans doute plus mal vécu lorsque
j’étais deuxième gardien. » Pour l’instant,
Marichez est numéro 2. Lors du prochain match des Grenats, à Lens,
il sera probablement numéro 3. Cela ne devrait pas l’empêcher
de passer faire un tour au stade Bollaert pour revoir de vielles connaissances.
« On verra en fonction du programme du week-end. Cela me ferait
plaisir de retrouver mon ancien club et des personnes avec qui j’ai longtemps
vécu. »