Le plus dur commence !

Après un début de saison plus que poussif et une piètre prestation contre Bastia, le Président Molinari avait, une fois n'est pas coutume, haussé le ton la semaine dernière. Le "plan ORSEC" était déclaré et il l'avait fait savoir haut et fort ! Une "saine réaction" était attendue, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le courroux présidentiel a été entendu.



"Le football tient à peu de choses. Nous avons retrouvé un état d'esprit, la volonté d'aller de l'avant, l'envie de gagner. Nous avons été présents offensivement et défensivement." Ces propos tenus par David Régis, touché en plein coeur par les événements de mardi semblent bien dérisoires mais la vie continue.



Qu'avons nous vu samedi soir en terre guingampaise ? Une première mi-temps animée, tournée vers l'offensive (5 corners grenats contre 1 breton à la demi-heure de jeu) avec à la clé
moult occasions de part et d'autres. A la mi-temps, si le score était encore vierge, on le devait essentiellement aux deux gardiens.



Mais paradoxalement, c'est en fin de match que Metz a assuré sa deuxième victoire de la saison, alors que la partie baissait en intensité.



Quelle tournure aurait pris la partie si M. Piccirillo avait accordé aux Bretons le penalty qui semblait évident aux yeux de tous après l'intervention de Patrick Moreau sur Fiorèse ?
Qui sait ? Mais il faut le reconnaître, Metz dominait bien son sujet depuis l'entame du match.



S'il existe encore quelques lacunes défensives (le temps de trouver les automatismes dans une toute nouvelle défense à plat) et alors que Metz aurait pu et
dû faire la différence un peu plus tôt, la gestion de ce match a été bien négociée.



La vitesse est un élément fondamental du football, c'est une lapalissade, mais la célérité des grenats a été une des clés de cette victoire.

Mais ce n'est pas la seule : une meilleure organisation, aucune contestation, une application de tous les instants, une meilleure occupation de l'espace, plus de volume dans les duels ainsi qu'un nouveau schéma tactique peuvent expliquer la réussite messine.



La charnière centrale de l'équipe de France Espoirs reconstituée (Toyes - Moreau) , la défense mosellane, pour la première fois cette saison, n'a pas cédé.

Grégory Proment de retour en milieu de terrain (de façon temporaire du fait des blessures en cascade dans l'entrejeu?) s'est fondu avec bonheur dans un rôle dans lequel il excelle.

Constamment en surnombre dans cette partie de terrain, Metz a tissé patiemment avec Proment, GVH, Leca et Meyrieu sa toile.

Un contre lorrain après l'action litigieuse sur Fiorèse, le premier but de Gérald Baticle sur un centre en retrait de Moreno, puis une frappe splendide en pleine lucarne du jeune colombien et Metz tenait sa première victoire à l'extérieur qui la fuyait depuis l'an passé, à Guingamp justement !



Mais Albert Cartier sait que ce succès n'aura de valeur que s'il est suivi d'effets immédiats: il n'oublie pas
"l'ultimatum est fixé jusqu'au match de Marseille".



Les trois points engrangés face aux Bretons font du bien au moral (et au classement !), pansent provisoirement les bleus à l'âme, mais Metz
voit déjà se dresser sur sa route une équipe d'un tout autre calibre que Guingamp : Lyon
au féroce appétit !



Un très gros "client" qui en dira beaucoup sur les possibilités actuelles des grenats. Ne nous y trompons pas, le plus dur commence sans doute : confirmer et enchaîner les bons résultats.

Mais, en attendant, une éclaircie a gagné le ciel lorrain : c'est toujours cela de pris.