Le FC Metz a connu ses premiers succès en championnat. Cela doit donner du baume au coeur, non ?
David Fanzel : « Oui car, à travers ces deux succès, nous avons un peu embelli l’image du club. De plus, on nous avait rapidement condamné à la relégation, donc empocher les points de la victoire fait du bien au moral, cela redonne le sourire, naturellement, mais aussi l’espoir d’un maintien en D1. Cela valide également le travail effectué tout au long de la saison, un travail qui demande de l’effort et du sacrifice. »
De plus, vous avez retrouvé une efficacité offensive qui vous avait fait défaut en première partie de saison.
D.F : « En effet, depuis le match contre Soyaux (1-1, le 12 février) nous marquons au moins un but à chaque rencontre, même face à de grosses équipes comme Juvisy, et nous en encaissons moins. L’arrivée cet hiver de Melike Pekel, prêtée par le Bayern Munich, permet de valoriser le travail de ses coéquipières en concluant devant le but les occasions que nous nous procurons, chose qui nous manquait jusque là. »
Est-ce que, à un moment donné de la saison, vous avez ressenti des moments de doute, voire de relâchement ?
D.F : « Les filles n’ont jamais lâché, auquel cas nous n’aurions pas eu cette série de victoires. Le parcours en Coupe en France, où nous sommes allés jusqu’en huitièmes de finale, nous a permis de gagner des matches plus faciles, tout comme en Coupe de Lorraine, ça nous a "maintenus en vie". Nous avons également sorti de bonnes prestations contre des plus grosses cylindrées comme Marseille ou Juvisy, où nous avons notamment mené au score malgré un résultat final qui n'a pas joué en notre faveur. Les joueuses ont senti qu’il y avait moyen de faire quelque chose. Toutefois, j'avoue que la défaite face aux Phocéennes (1-3, le 26 février) nous a mis un coup au moral. Mon discours a alors un peu changé, nous avons abordé les matches dans l’optique de prendre avant tout du plaisir, sans trop regarder le classement ou se soucier de ce qui pourrait se passer à la fin de la saison. Les consignes étaient "travaillez, jouez, ne vous prenez pas la tête", nous ne voulons pas avoir de regrets à l'issue de la saison, qu'importe où nous serons. Il était aussi important de garder à l’esprit que nous représentons un club et qu’il faut porter ses couleurs du mieux possible. »
Ce week-end, votre équipe affrontera Saint-Etienne. Peut-on dire que la saison se joue sur ce match ?
D.F : « Il est clair que ce week-end scellera l'issue de notre saison. Soit nous prenons les trois points et il nous reste un très bel espoir de se maintenir, soit ce sera définitivement fini pour nous, car les matches qui suivent seront très compliqués à aborder, avec la réception de Paris et Lyon et deux déplacements à Montpellier et Guingamp. Beaucoup de gens nous disent que, vu la série de victoires que nous avons enclenchée combinée à la mauvaise période que vivent actuellement les Foréziennes, le maintien est encore possible. »
Comment abordez-vous alors cette rencontre ?
D.F : « Nous allons à Saint-Etienne avec le même état d’esprit que celui que nous avions face à Bordeaux et Rodez. L’objectif est de gagner, parce que nous voulons prouver que nous avons le niveau pour rester en D1 et, quoiqu’il arrive, nous ne lâcherons pas. Mais, encore une fois, nous ne devons pas nous prendre la tête vis-à-vis du classement. Ce sera une belle rencontre à jouer et si pression il y a, il faut qu’elle soit positive, de sorte que si nous gagnons, nous pourrons jouer davantage de belles rencontres. »
Que pouvez-vous nous dire sur votre adversaire ?
D.F : « C’est une équipe qui a fait un gros début de saison, elle est très présente sur le pressing et bénéficie d’un trio offensif dangereux et efficace. Toutefois, l’absence de sa meilleure joueuse a beaucoup pesé dans ses derniers résultats, notamment dans la finition. Disons que les Stéphanoises font un parcours inverse au notre : elles ont bien démarré le championnat mais sont actuellement obligées de jouer le maintien. Cela me surprend un peu, compte tenu notamment de la prestation qu’elles avaient livrée au Stade Saint-Symphorien. »
Comme vous l’avez dit précédemment, après cette rencontre arrivera un calendrier chargé, avec notamment les réceptions de Paris et de Lyon. Comment visualisez-vous alors le sprint final ?
D.F : « Les deux derniers matches à domicile sont évidemment des matches de gala, avec en point d’orgue l’Olympique Lyonnais. Nous avons déjà prouvé que nous étions capables de bousculer les équipes qui se battent dans le haut du classement. Par ailleurs, lors de la confrontation aller face à l’OL, nous n’avions perdu que 3-0, ce qui est un résultat plus qu’honorable quand on voit le fossé qui existe entre les deux équipes. Mais l’important reste bel et bien le match contre Saint-Etienne. La suite dépendra du résultat de samedi. »